- 8 juin 2016 - RD Congo
LA LIBERTÉ DE MANIFESTATION REMISE EN CAUSE
La liberté de manifestation garantie par la Constitution de la République démocratique du Congo est mise en danger par les récentes répressions de manifestations organisées par l’opposition pour dénoncer les massacres au Nord Kivu.
Le 21 mai, à Kinshasa, la Police Nationale Congolaise a empêché une marche pacifique organisée pour dénoncer les massacres de Beni, au Nord Kivu. Le Bureau des Nations Unies pour les droits fondamentaux (BCNUDH) a parlé d’au moins vingt-cinq personnes arrêtées.
Le 26 mai, les manifestations prévues pour protester contre la dernière décision de la Cour constitutionnelle, qui pourrait ouvrir la voie à une Présidence à vie de J. Kabila et pour exiger la tenue des élections présidentielles dans les délais prévus par la Constitution (novembre 2016), ont été interdites partout, sauf à Kinshasa et à Bukavu.
Si à Bukavu la manifestation s’est bien déroulée, à Kinshasa elle a été dispersée par la police à cause d’un soi-disant « non-respect de l’itinéraire convenu ».
« Le silence du Président de la République, Joseph Kabila, à propos de l’interdiction et de la répression des nombreuses manifestations pacifiques laisse entrevoir son incapacité à faire respecter l’article 26 de la Constitution et permet de soupçonner qu’il soit le principal mandataire des interdictions et des répressions tant déplorées. Un seul mot de sa part à faveur de l’article 26 de la Constitution suffirait pour dissiper immédiatement tout soupçon » affirme le Réseau Paix pour le Congo.
« La manifestation de Kinshasa, le 26 mai, commencée avec un « caractère typiquement festif » avec drapeaux, fanfares, tambours, chants, danses, calicots et slogans, a démontré que le peuple congolais sait manifester pacifiquement et a confirmé que «l’union fait la force".
« La volonté de changement, la fidélité aux valeurs constitutionnelles et démocratiques, l’unité, la détermination et la non-violence sont « les seules armes » dont le peuple peut disposer, pour lutter contre toutes ces déviations politiques qui, s’appuyant sur la corruption, la force des armes, la violence et l’impunité, favorisent des régimes autoritaires qui défendent des intérêts partisans ou individuels, au détriment du bien commun » conclut "Paix pour le Congo" qui invite la communauté internationale à appuyer la volonté de changement du peuple congolais. (source : Fides)
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